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9 juin 2025
Handicap sévère : éviter les ruptures de soins à l’âge adulte
Le passage de l’adolescence à l’âge adulte est une période critique, encore plus pour les jeunes en situation de handicap sévère. Un nouveau rapport de l’Académie nationale de médecine alerte sur les risques majeurs de rupture dans les parcours de soins, d’éducation et de vie pour ces jeunes, et formule des recommandations concrètes.
👤 Double vulnérabilité
Les adolescents concernés présentent une double fragilité : celle liée à leurs troubles (paralysies cérébrales, TSA, troubles du développement intellectuel, polyhandicap…) et celle liée à l’adolescence elle-même, période souvent marquée par une instabilité psychique. Cette combinaison les expose à des risques accrus de détresse psychologique, de déscolarisation, voire de rupture complète du suivi médical.
🏥 Des changements imposés, mal préparés
Avec la majorité, les jeunes doivent changer d’équipes médicales, de structures médicosociales, de référents. Ces transitions sont souvent vécues comme brutales, mal anticipées, et peuvent entraîner un effondrement du parcours de soins pourtant solidement construit pendant l’enfance.
📌 Ce que recommande l’Académie :
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Considérer que l’âge ne doit pas être le seul critère de transition vers les dispositifs adultes.
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Simplifier l’accès aux établissements médicosociaux pour adultes (via des financements plus souples et coordonnés).
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Anticiper la transition dès l’adolescence, en la fondant sur les compétences et potentiels de la personne.
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Mettre en place des évaluations continues, traçables et partagées entre professionnels.
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Favoriser la communication entre acteurs (médicaux, sociaux, familiaux) et une approche individualisée.
🎯 L’enjeu : construire des parcours continus, respectueux du projet de vie de la personne, et éviter les fractures graves aux conséquences parfois irréversibles.
📄 Lire le rapport complet :
https://s3-eu-west-1.amazonaws.com/static.hospimedia.fr/documents/236898/11095/Rapport_Handicap_se%CC%81ve%CC%80re_de_l’enfant_passage_a%CC%80_l’age_adulte_VF05.2025_vote%CC%81_%281%29.pdf?1747308638

6 juin 2025
Un plan santé mentale pour les élèves
Le 14 mai, à l’issue des Assises de la santé scolaire, le Gouvernement a dévoilé un plan d’action national visant à faire de la santé mentale des élèves une priorité. Ces mesures, annoncées dans un contexte sensible, visent une meilleure détection de la souffrance psychique des jeunes et une prise en charge facilitée.
🧠 Accès prioritaire aux soins
Un système de « coupe-file » vers les centres médico-psychologiques (CMP) sera mis en place, dès lors qu’une évaluation a été réalisée par les professionnels de santé de l’Éducation nationale. Ce gain de temps vise à éviter les délais d’attente, souvent trop longs, pour les élèves en détresse.
👥 Renforcement des ressources humaines
Dès septembre 2025, 100 psychologues de l’Éducation nationale seront nommés comme conseillers techniques en santé mentale, un par département. Leur rôle : accompagner les équipes éducatives dans la construction des protocoles de repérage, coordonner les actions locales et élaborer une feuille de route territoriale.
🏫 Formation et protocoles dans chaque établissement
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Un parcours de formation en ligne est mis à disposition dès juin pour les chefs d’établissement et les inspecteurs.
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Chaque collège et lycée devra disposer d’un protocole santé mentale d’ici fin 2025.
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D’ici fin 2026, deux « personnels repères » seront formés dans chaque établissement.
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Un kit de formation est prévu pour les 7 000 psychologues de l’Éducation nationale.
📘 Sensibilisation des élèves
Dès janvier 2026, un module de sensibilisation à la santé mentale sera déployé dans les lycées, puis expérimenté dans les collèges. Objectif : favoriser le repérage entre pairs et l’accès aux ressources d’aide.
🔍 Repérage précoce et suivi personnalisé
Enfin, à partir de 2026, chaque élève bénéficiera d’une analyse personnalisée de sa santé, dès le plus jeune âge, pour adapter les réponses éducatives et sanitaires à ses besoins.
👉 Ces annonces s’inscrivent dans la volonté d’agir plus tôt, plus vite et de manière plus coordonnée pour soutenir la santé mentale des jeunes dans le cadre scolaire.
Lire l’article complet (payant) : https://abonnes.hospimedia.fr/articles/20250515-sante-mentale-un-plan-d-actions-en-sante?at_campaign=EDITION_QUOTIDIENNE&at_medium=Email&at_source=SFMC

6 juin 2025
Mon soutien psy : les assouplissements désormais encadrés
Le dispositif Mon soutien psy évolue officiellement avec la parution de deux textes réglementaires au Journal officiel du 15 mai. Ces textes concrétisent plusieurs ajustements annoncés depuis mi-2024.
Parmi les changements majeurs figure la suppression de l’obligation d’adressage médical préalable. Les patients adultes concernés peuvent désormais accéder plus directement à un accompagnement psychologique pris en charge, dans la limite de douze séances annuelles (contre huit précédemment).
Les critères d’inclusion ont également été revus. Le dispositif reste destiné aux personnes souffrant de troubles psychiques légers à modérés, notamment en lien avec l’anxiété, la dépression, les troubles du comportement alimentaire non graves ou un mésusage de substances comme le tabac, l’alcool ou le cannabis (hors dépendance).
Autre point notable : certains patients sous traitement médicamenteux (psychotropes, antidépresseurs, benzodiazépines…) peuvent désormais être inclus plus simplement, avec un avis psychiatrique uniquement requis dans certaines situations, voire plus nécessaire du tout selon les cas.
Malgré ces avancées réglementaires, Mon soutien psy reste un sujet de débat au sein de la profession. Plusieurs organisations de psychologues continuent d’appeler au boycott du dispositif. Pourtant, un récent rapport ministériel en dresse un bilan positif, tout en suggérant des pistes pour mieux articuler la coordination entre médecins, psychiatres et psychologues.
Pour consulter les textes officiels et suivre les évolutions du dispositif : Lien vers l’article Hospimedia

5 juin 2025
Un 6ème centre d’excellence pour les TND
Dans le cadre de la stratégie nationale 2023-2027 dédiée aux troubles du neurodéveloppement (TND), un appel à candidatures a été lancé pour la création d’un sixième centre d’excellence.
Cette initiative, portée par la Délégation interministérielle à la stratégie TND, la Direction générale de l’offre de soins et la Direction générale de la recherche et de l’innovation, vise à renforcer le réseau national existant de recherche et d’innovation.
Le futur centre sélectionné devra soutenir un projet d’excellence scientifique et clinique, développer de nouvelles thématiques de recherche, diffuser les bonnes pratiques et renforcer l’intégration avec les secteurs médico-social, éducatif et de ville.
Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 13 juin 2025, 20 heures.

4 juin 2025
Un programme innovant de guidance pour les parents d’adolescents autistes
Comprendre les spécificités de l’adolescence chez les jeunes autistes sans déficience intellectuelle est un défi pour de nombreux parents. Deux chercheuses strasbourgeoises, Céline Clément et Jennifer Ilg, ont développé le programme Aaaspi (Accompagner mon ado autiste dans ses particularités et vers l’indépendance) pour répondre à ce besoin.
Ce programme psychoéducatif, conçu spécifiquement pour cette tranche d’âge, vise à offrir aux parents des outils adaptés, notamment sur le plan psychologique et relationnel, afin de maintenir un lien affectif solide malgré les tensions propres à l’adolescence autistique.
Les séances bimensuelles de deux heures abordent des thématiques clés : évolution des particularités autistiques, autonomie, enjeux sociaux et affectifs, transition vers l’âge adulte. Un carnet destiné aux adolescents favorise le dialogue et la réflexion, en fonction de leurs besoins.
Testé dès 2020, le programme a montré une diminution du stress parental et une amélioration de la qualité de vie familiale. Aujourd’hui, une formation est proposée aux professionnels pour assurer une diffusion large et fidèle au modèle validé.
En savoir plus : https://abonnes.hospimedia.fr/articles/20250507-formation-un-programme-de-guidance-pour-les-parents

4 juin 2025
MDPH : la simplification des démarches en cours d’élaboration
La ministre déléguée chargée de l’Autonomie et du Handicap poursuit son tour de France des MDPH pour identifier les leviers de simplification. Sept territoires ont déjà été visités, dont Lille, où les retours des usagers ont confirmé la complexité des démarches.
Parmi les pistes à l’étude : la création de trois types de dossiers distincts (enfant, adulte, renouvellement), l’évolution de la partie « projet de vie » avec un accompagnement par des questions, et l’expérimentation en Normandie du remplissage du dossier médical par des professionnels paramédicaux.
Les usagers réclament aussi la dématérialisation complète des dossiers, des documents en facile à lire et à comprendre (FALC), plus de clarté sur les décisions et des procédures de recours et renouvellement simplifiées.
La ministre s’est engagée à revenir début juillet vers tous les interlocuteurs pour partager les mesures retenues, certaines pouvant être rapidement appliquées par voie réglementaire. Par ailleurs, le département du Nord soutient la spécialisation « handicap » du Bafa avec une aide financière, déjà attribuée à 140 jeunes.
Lire l’article : https://abonnes.hospimedia.fr/articles/20250509-politique-de-sante-les-mesures-de-simplification-pour

3 juin 2025
Pôles d’appui à la scolarité : une généralisation actée dans une proposition de loi
La proposition de loi visant à renforcer le parcours inclusif des élèves en situation de handicap a été adoptée le 5 mai en première lecture à l’Assemblée nationale. Le gouvernement y a intégré un amendement pour inscrire dans la loi la généralisation des pôles d’appui à la scolarité (Pas).
Cent Pas sont aujourd’hui en activité. Leur déploiement se poursuivra jusqu’à ce que chaque département en soit équipé d’ici au 1er septembre 2027. Ces pôles remplaceront progressivement les pôles inclusifs d’accompagnement localisés. Le dispositif vise à structurer la coordination des accompagnements pour les élèves à besoins éducatifs particuliers.
Le texte de loi autorise également les professionnels du médico-social à accéder et à renseigner les éléments les concernant dans le livret de parcours inclusif, favorisant ainsi une approche pluridisciplinaire. L’observatoire initialement prévu est remplacé par un rapport annuel sur la scolarisation et l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap.
Plusieurs députés ont néanmoins déploré le dépôt tardif de l’amendement sur les Pas et l’absence de mesures sur la rémunération et le statut des AESH, ainsi que sur le financement des formations croisées.

3 juin 2025
Autisme : une nouvelle recommandation en consultation publique
La Haute Autorité de santé soumet à consultation sa future recommandation sur les interventions pour enfants et adolescents autistes. Objectif : favoriser des parcours de vie inclusifs et améliorer l’accompagnement précoce, avec des professionnels formés et des interventions fondées sur des preuves.
La version 2025 renforce l’importance des approches développementales, encourage une implication active des parents, et déconseille certaines méthodes non validées. Elle insiste aussi sur l’inclusion scolaire, la sensibilisation des professionnels de tous horizons, et rappelle que les médicaments ne sont pas une solution curative.
La consultation est ouverte à tous les collectifs concernés : associations, institutions, réseaux de professionnels…

2 juin 2025
Un label pour mieux inclure les salariés aidants et en situation de handicap
Un nouveau label “aidant et handicap” voit le jour pour inciter les entreprises à mieux prendre en compte les besoins des salariés aidants et des personnes en situation de handicap. Basé sur un questionnaire de 50 questions, il permet d’évaluer les politiques RH mises en place et d’obtenir un niveau allant d’ »engagé » à « leader ». Porté par la plateforme Ises, ce label ambitionne de structurer les pratiques tout en renforçant l’attractivité des entreprises. Des discussions sont engagées avec les pouvoirs publics pour promouvoir cette initiative.

30 mai 2025
Un livre blanc pour la santé mentale remis à l’Élysée en 2026
En 2025, une grande mobilisation autour de la santé mentale est lancée par un collectif regroupant Psychodon, l’Adesm, SOS Amitié, et d’autres acteurs. Après une série d’événements et de consultations citoyennes, un livre blanc synthétisant dix enjeux majeurs et propositions concrètes sera remis au premier trimestre 2026 à l’Élysée, aux présidentiables, au Parlement et à d’autres décideurs.
Cette démarche vise à faire de la santé mentale un véritable enjeu politique et social, notamment dans la perspective de l’élection présidentielle de 2027. Des restitutions publiques sont prévues début 2026, notamment au Mucem de Marseille et à l’Assemblée nationale.
En savoir plus : https://shorturl.at/3hf5A
