Parcours de santé – HAS
Repérage des difficultés
Les difficultés d’un enfant peuvent être repérées par sa famille, l’école, les professionnels de la petite enfance et/ou de la santé.
Que faire une fois les difficultés repérées ?
- Si les difficultés de l’enfant concernent l’acquisition du langage, des gestes de la vie quotidienne, d’adaptation scolaire et/ou sociale :
La famille doit se rapprocher d’un médecin de proximité (médecin traitant, de PMI, de l’Education Nationale…).
L’école proposera des aménagements en classe.
- Si les difficultés concernent les apprentissages scolaires :
La première réponse doit être pédagogique (pédagogie différenciée, intervention d’un enseignant spécialisé…).
Dans le cadre d’une évolution est favorable, les professionnels de santé et de l’école décideront de la durée de l’accompagnement nécessaire.
En l’absence d’amélioration satisfaisante malgré les premières mesures, ou dans le cas de difficultés sévères, la famille devra se rapprocher d’un médecin de proximité (médecin traitant, de PMI, de l’Education Nationale…)
La première consultation médicale permet d’initier un dépistage des troubles par le biais d’une anamnèse, d’un examen somatique et d’une évaluation des compétences de l’enfant à l’aide d’outils de dépistage. Le médecin pourra alors prescrire des bilans complémentaires (bilan orthophonique, ergothérapique, psychomoteur, orthoptique…) ou orienter vers un psychologue afin d’apprécier finement la typologie et la sévérité des difficultés.
Avant de pouvoir établir un diagnostic, une prise en charge de première intention doit se mettre en place afin de vérifier si l’enfant ne présente pas un simple retard qui pourra être rattrapé grâce à la rééducation.
Parcours diagnostique en 3 niveaux proposé par l’HAS :
1er recours : situation simple
Situation où le diagnostic peut être établi par le médecin de l’enfant en proximité (médecin traitant, pédiatre, médecin EN ou de PMI), en lien avec les paramédicaux et dans certains cas le psychologue.
L’HAS propose un document à destination des médecins de 1er recours sur les signes d’alerte et les actions à mettre en place.
2ème recours : situation complexe
Situation où la complexité cognitive et psycho-affective et/ou la suspicion de comorbidité rendent la pose du diagnostic difficile. La situation nécessite l’intervention d’une équipe pluridisciplinaire coordonnée avec un temps de synthèse qui permet également de prioriser les suivis.
3ème recours : situation très complexe
Situation où persiste un doute diagnostic et/ou les troubles impactent encore défavorable sur la vie scolaire et sociale reste majeur malgré la (ou les) rééducation(s) après intervention du niveau 2. Le Centre Référent des Troubles d’Apprentissage est alors sollicité.
Dans toutes les situations, le parcours de santé de l’enfant doit permettre :
- une prise en charge thérapeutique adaptée,
- la mise en place d’adaptations pédagogiques (PAP ou PPS) et si besoin de compensation
- un ajustement de l’orientation scolaire
- un suivi de l’enfant et de sa famille
Plateformes de Coordination et d’Orientation
Les Plateformes de Coordination et d’Orientation (PCO), ont vu le jour afin d’améliorer l’accès au diagnostic des enfants de 0 à 6 ans présentant des troubles du neurodéveloppement (TND) et de favoriser les interventions précoces.
Elles ont pour missions :
- Améliorer le repérage précoce et l’orientation vers le structures et professionnels adéquates
- Coordonner les acteurs médicaux et paramédicaux
- Accélérer autant que possible la mise en place de bilans et de soins afin d’aboutir à un diagnostic précoce
- Limiter les sur-handicaps
Être accompagné par des professionnels de santé reconnus
ALECS vous met en garde face à la multiplication de nouvelles professions accompagnant les enfants porteurs d’un trouble du neurodéveloppement et plus particulièrement des enfants dits « dys ».
Comme le recommande la Haute Autorité de Santé, nous vous conseillons de privilégier les accompagnements par des professionnels de santé reconnus par l’État tels que :
Seuls les bilans de ces professionnels pourront argumenter vos demandes officielles (PAP, dossier MDPH, aménagements d’examens).
Les autres professions peuvent apporter un soutien mais ne doivent en aucun cas se substituer aux professionnels reconnus et formés dans ce domaine.